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Handicap et voyage, pas de soucis!

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Des solutions de plus en plus nombreuses sont développées afin de permettre aux personnes handicapées de pouvoir partir en voyage. Quel que soit votre handicap, moteur, mental, visuel ou auditif, une prise en charge adaptée est possible afin de vous permettre d’avoir accès aux transports, à l’hébergement, et à des activités nature, culturelles ou sportives. En France, ou à l’étranger, le handicap ne doit pas être un frein à vos envies de découvertes et de loisirs.

 

Annuaires touristiques
et agences de voyages spécialisées

Plusieurs sites internet ont identifié et compilé des liens vers d’autres sites internet permettant aux personnes handicapées d’obtenir des informations sur le type de voyage qu’ils souhaitent entreprendre et sur les aides qui peuvent leur être fournies.
 

Annuaires touristiques

L’Office de Tourisme et des Congrès de Paris possède une rubrique permettant de connaître tous les endroits accessibles aux personnes en fauteuil roulant.
 

Agences de voyage

Certaines agences de voyage, telles que Yoola, Behandi,... , proposent des séjours sur mesure ou en stage handisport (avec prise en charge à domicile et réservations nécessaires à l’activité). La Yoolabox permet à un proche d’offrir un cadeau original et adapté.

D’autres organisent votre voyage de A à Z, tout en tenant compte des contraintes liées à votre handicap.
Comptoir des Voyages essaie d’adapter le monde aux fauteuils roulants et propose des services à la carte pour un séjour spécialement adapté à vos besoins.

Tourist Services est une agence française qui propose des séjours à Paris avec location de scooters pour personnes à mobilité réduite, place de spectacles accessibles, aide pour les bagages…
Certaines agences organisent également des séjours encadrés par des bénévoles en France ou à l’étranger avec des offres de dernières minutes, tel que Access Tourism Service.

En France, il existait en 2014, 5 344 sites labellisés Tourisme et Handicap, ce qui fait de la France un élève moyen en Europe en terme d’accessibilité des sites de vacances pour les personnes handicapées.
Certains organismes comme Gîtes de France ou Clévacances mettent en avant ce label.
 

Autres organismes

Il existe également des solutions plus originales telles que l’échange d’appartement entre personnes en situation de handicap avec les sites guesttoguest.com ou elsaccessible.com.
Si vous êtes amateur d’exotisme, Ailleurs et Autrement vous propose de partir au Sénégal, Korke vous emmène en Argentine ou au Chili, et la Route Accessible vous permet de voyager au Québec.

L’association Handi Cap Évasion organise quant à elle, depuis plus de 25 ans, des séjours proches de la nature dans toute la France mais aussi dans les Carpates Roumaines ou le Djebel Marocain, grâce à un fauteuil mono-roue muni de brancards et plus de 400 accompagnateurs porteurs bénévoles. Emprunter des sentiers de randonnée malgré un handicap moteur est désormais devenu possible !

Les Compagnons du Voyage, association créée par la SNCF et la RATP, proposent également des services d’accompagnateurs, mais ce service reste assez cher.

Enfin, une plateforme de mise en relation entre voyageurs handicapés ayant besoin d’un accompagnateur et des personnes prêtes à les accompagner, a été lancée en juillet 2018.
Cette plate-forme, appelée Handivalise, fonctionne comme Blablacar ou Kelbillet et ambitionne de concerner tous les types de transport.
“Tout le monde est gagnant, se félicite Anne Keisser – co-fondatrice de Handivalise, la personne handicapée trouve l’aide humaine dont elle a besoin pour effectuer son voyage, et l’accompagnateur qui avait prévu de faire ce trajet bénéficie d’un défraiement.”

Ces projets peuvent parfois susciter les critiques de certains collectifs luttant pour que le handicap ne soit plus un obstacle, leur reprochant de proposer des solutions temporaires en attendant une vraie démarche des gouvernements d’améliorer la vie des handicapés et de les mener à une vie autonome.
Vaut-il mieux des solutions “en attendant” qui améliorent temporairement la vie des personnes en situation de handicap, même si ces solutions risquent de durer, ou lutter afin que l’état prenne ses responsabilités ?
 

Comment prendre les transports avec un handicap ?

En train

La SNCF propose plusieurs dispositifs avec le service Accès Plus, avec des pictogrammes, près de 300 gares aménagées ou une aide personnalisée dans les gares. Des réductions allant jusqu’à 75% pour les porteurs de la carte d’invalidité ainsi que leurs accompagnateurs peuvent être proposées, et un guide pour les voyageurs à mobilité réduite est à votre disposition.

Ce guide reprend les points suivants :
– La liste des équipements disponibles dans les gares.
– Des services pour bien préparer son voyage (cartes et documents, service de bagages, personnel à disposition).
– Facilités offertes aux utilisateurs de fauteuils roulants, avec place aménagée, chaise de transfert, billets de train avec réductions…
– Conseils aux malvoyants et suggestions aux malentendants.
Un numéro vert SNCF – accessibilité Service a été mis en place au 0800 15 47 53.
 

En avion

En France, des Guides d’aéroports gratuits ont été publié par Les Aéroports De Paris, afin de permettre aux voyageurs à mobilité réduite de prendre l’avion plus sereinement. Ainsi, vous pourrez trouver les places sécurisées et aménagées plus facilement, les bornes d’appel, les salons d’attente spécialement aménagés, ou comment être pris en charge tout simplement.

Air France propose le service Saphir, qui est une assistance mettant en place un suivi complet pour les personnes en situation de handicap : information sur les retards, solutions alternatives, suivi des bagages, aide du personnel….
La carte Saphir permet également de conserver vos informations et de réserver vos billets avec les prestations adaptées à votre handicap : prêt de fauteuils, arrivée facilitée, oxygène thérapeutique…
L’association ARGOS propose un résumé de ces prestations sur leur site.
Un numéro vert SAPHIR (Service d’Assistance aux Personnes Handicapée) a été mis en place au 0820 01 24 24.

À savoir : Selon les réglementations aériennes, le transport d’un passager handicapé est soumis à l’entente préalable du service médical de la compagnie aérienne.
Pour les handicapés stables se déplaçant fréquemment, la carte FREMEC (Frequent Traveller Medical Card) est délivrée par le service médical pour une durée de 5 ans.
 

Attention ! Toutes les assistances à l’embarquement ou au débarquement proposées par la SNCF ou les Aéroports de Paris sont gratuites, mais doivent être réservées au moins 48h avant le départ.
 

En voiture

Les entreprises Hertz et Europcar proposent des véhicules adaptés aux personnes en situation de handicap au départ de plusieurs agences, pour pouvoir en bénéficier il faut réserver 48h à l’avance et restituer le véhicule dans la même agence.

Les taxis ont obligation de prendre en charge une personne handicapée et cela sans supplément tarifaire.
Les taxis parisiens G7 ont mis en place le service Horizon au numéro 01 47 39 00 91.
Le réseau Ulysse met à disposition dans toute la France et 7 jours sur 7 des véhicules aménagés et propose des chauffeurs accompagnateurs.

Enfin, un certain nombre d’adaptateurs rendent la conduite plus accessible aux personnes handicapées, et dans certains cas la Sécurité Sociale peut en financer une partie.
Et surtout n’oubliez pas de vous procurer la Carte européenne de stationnement pour pouvoir stationner sur les places réservées lors de vos voyages !
 

Peut-on demander des aides pour voyager ?

Le Groupement pour l’Insertion des Personnes Handicapées Physique (G.I.H.P) permet aux clients handicapés de trouver des solutions adaptées et de prendre les mesures adéquates contre les organisations qui ne sont pas de bonne foi. Ils sont joignables au 01 45 23 16 11.

Plusieurs organismes peuvent également être sollicités afin de compenser le surcoût lié à l’obligation d’être accompagné pour certains handicaps :

– la Maison Départemental des Personnes Handicapées (MDPH)
– la Caisse d’Allocations Familiales (CAF)
– la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM)
– l’Agence Nationale des Chèques Vacances (aide aux projets vacances)
– les mutuelles ou caisses de retraite
– les services sociaux des mairies ou du conseil général
– les comités d’entreprise
 

Voyager dans de bonnes conditions, consultez votre médecin

Ordonnances en double, en anglais et en français, conseils, faisabilité du voyage en fonction des contraintes liées à votre handicap, certificats, vaccins, votre médecin pourra vous conseiller et vous guider tout au long de votre démarche.
Préparez-vous suffisamment à l’avance, et n’hésitez pas à faire appel à votre entourage et à l’ensemble des ressources disponibles autour de vous.
Voyage et handicap ne sont pas incompatibles, il ne vous reste plus qu’à profiter !
 
 

Nathalie VERBROUCK,
rédactrice bénévole FMH

guide
aides

Vacances: quelles aides pour les personnes handicapées

Les aides en faveur des personnes handicapées ne se limitent pas à la vie pratique ou quotidienne. En effet, les loisirs ne doivent pas être considérés comme une activité superflue, mais bien comme un besoin nécessaire à la santé et au bien-être. Ainsi, les vacances sont aussi concernées par plusieurs dispositifs publics et privés.

Les dispositifs publics pour l’aide aux vacances

 

Une première aide courante consiste à recourir aux Maisons Départementales de Personnes Handicapées (MDPH), sous condition de bénéficier de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) ou de l’Allocation d’Education d’Enfant Handicapé (AEEH).

Grâce à l’élaboration d’un plan personnalisé d’évaluation avec la MDPH, il est possible d’estimer le montant de l’aide en prenant en compte trois types de dépenses :
– les frais liés au transport,
– les frais liés aux vacances elles-mêmes,
– les frais liés à la présence d’une tierce personne.

Les bénéficiaires de l’AEEH ont la possibilité de demander un complément à cette allocation dans le cadre d’un départ en vacances.

Dans le cas où une personne handicapée ne bénéficie d’aucune aide particulière, recevoir une allocation ponctuelle demeure possible puisque les MDPH disposent d’un fonds départemental de compensation du handicap prévu pour la prise en charge des surcoûts de dépense liés à n’importe quelle personne handicapée. Pour y accéder, il faut envoyer un courrier à sa MDPH en précisant le projet de vacances ainsi que les coûts estimés pour le projet vacancier.

L’échelon communal est aussi concerné car les Caisses Centrales d’Activité Sociale (CAAS) peuvent être sollicitées dans le cadre d’un recours à une aide exceptionnelle pour l’organisation de vacances. Pour ce faire, il convient de mettre en exergue son droit à l’accès à tout pour tous, au répit familial ou le concept de surcoût lié au handicap (si la MDPH ne le prend pas en compte dans le cas de la PCH).

Par ailleurs, tout allocataire de la Caisse d’Assurance Familiale (CAF) ayant un enfant à charge,
âgé de 2 à 18 ans, peut faire appel à cette dernière. En effet, le volet “Aide au temps libre”,
qui concerne les mineurs, permet de bénéficier d’un montant nécessitant néanmoins des conditions de ressource.
À cela s’ajoute le dispositif VACAF, qui désigne des centres de vacances à tarif préférentiel, mais dont certains seulement prévoient l’accueil de personnes handicapées à l’aide d’infrastructures adaptées.

Une autre “caisse” favorable à l’aide aux vacances est la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM), dont les services sociaux sont sollicitables pour les frais de transport, et ce en vertu de la loi du 11 février 2005.
 

Le cas particulier des collectivités territoriales

 

Les services sociaux des Conseils Généraux et Régionaux sont aussi habilités à juger de la recevabilité de requêtes relatives à l’accompagnement financier de séjours de vacances.
Ces mêmes collectivités territoriales financent le dispositif des chèque-vacances, lesquels peuvent être obtenus dans le cadre d’une demande auprès de l’Agence Nationale des Chèques Vacances (ANCV). Cette agence soutient les projets de départ des personnes en situation de handicap moteur.
Il s’agit ainsi de pouvoir bénéficier d’une “Aide aux Projets Vacances“, à condition d’être en situation de handicap moteur ou de polyhandicap, de vivre en France et de pouvoir justifier de faibles ressources.

Toutefois que bien d’autres règles interviennent dans la validation de cette aide.
Les premières concernent le séjour lui-même, qui doit être d’au moins 2 jours et une nuit, de 22 jours consécutifs maximum, effectué sans motif confessionnel et religieux, et en France ou dans les pays de l’Union Européenne. Par ailleurs, il est possible d’effectuer son séjour dans une structure d’accueil agréée ANCV, mais aussi de solliciter demander plusieurs aides financières au cours de la même année, dans une limite de 35 jours de vacances cumulés. Une participation de 30 euros minimum est requise, et que l’ANCV fixe comme condition la sollicitation d’un autre organisme (comme la MDPH) pour accorder son aide.
 

Le recours aux aides privées

 

Il arrive fréquemment que les Comités d’Entreprise soient sensibles à la problématique
du handicap. Il est ainsi possible de profiter de cette situation par une requête en tant que salarié ou ayant droit, d’autant plus que ces comités disposent souvent d’un budget vacances prenant en compte les personnes handicapées.

Les mutuelles constituent d’autres acteurs privés soucieux des besoins des personnes handicapées. En effet, certaines d’entre elles comprennent dans leur politique budgétaire un volet social
destiné à financer des demandes d’aides ponctuelles de leurs adhérents, ce qui peut s’avérer compatible avec l’aide aux vacances pour les personnes vulnérables.

L’association Jeunesse en Plein Air qui organise des collectes de fonds dans des établissements scolaires afin de distribuer des bourses pour les projets de loisirs et de vacances, dont
l’un se nomme notamment «aide au premier départ ». Pour en bénéficier, il convient de s’adresser à l’un des centres départementaux qui composent l’association.

Bonnes vacances !

Thibaut GRIMALDI,
rédacteur bénévole FMH.

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